Merci pour votre intérêt, et bonne lecture.
Ici vous retrouverez mes "billets" à propos de mes influences littéraires ou audiovisuelles, chronologiquement, publiés chaque mercredi sur ma page facebook !
Auteur
Pour ce premier billet consacré à mon activité d'auteur et à mes lectures, comment ne pas commencer par évoquer mon livre préféré ?
Il s'agit de "Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski.
Cette œuvre magistrale de presque 1000 pages condense tout
ce que j'aime dans un roman : une intrigue extrêmement dense et
menée de main de maître, dans ses temps forts comme dans ses
temps calmes. L'action se vit tambour battant et de nombreux
rebondissements vous clouent sur place.
Mais ce qui fait vraiment la spécificité de ce livre c'est d'abord son héros, Benvenuto Gesufal, qui n'en est pas un, d'ailleurs. C'est plutôt un spadassin, un assassin et un jouisseur. Un véritable salopard qui n'hésitera pas à vous planter une dague dans le dos si vous êtes sur sa liste. Et vous connaissez la plus belle ? Vous adorerez ce sacré f... de p... et vous lui passerez tous ses travers, vous tremblerez même pour lui.
Jean-Philippe Jaworski est un auteur complet et un de ceux que
j'aime le plus lire. Ses ouvrages sont exigeants, mais la promesse
faite au lecteur est toujours tenue. C'est un véritable conteur qui
ne cède pas aux facilités scénaristiques ou langagières.
Mon conseil personnel si vous souhaitez lire cette œuvre :
Procurez-vous "Récits du vieux royaume" qui regroupe son recueil
de nouvelles et le roman (à lire dans cet ordre).
Pour le billet de ce mercredi, j’ai choisi de vous parler d’un autre ouvrage : "World War Z" de Max Brooks !
— Ah ! Encore une histoire de zombies, diront certains, avec déception.
Ou encore,
— Le film était nul (je ne suis pas aussi catégorique), quel intérêt de nous parler du bouquin !
C’est vrai qu’il y a pléthore de livres, de séries et de films sur ce genre, et ils ne sont pas très bons pour la plupart.
Eh bien ! World War Z échappe aux écueils coutumiers des livres
sur les zombies et ne renouvelle pas seulement le genre, il le
révolutionne. Laissez-moi vous convaincre en quelques mots.
Tout d’abord, le livre n’a rien à voir avec le film. Mais quand je ne
dis rien, c’est à peine si ce dernier en reprend une scène. Donc,
déjà, aucune chance de vous divulgâcher quoi que ce soit, vous pouvez y aller…
Le pitch est ultra-simple, comme vous vous en doutez. Un virus contamine une partie de l’humanité et la transforme en horde assoiffée de chair humaine. À partir de là s’engage le combat des hommes pour leur survie.
L’auteur a choisi de traiter le sujet sous forme de témoignages. Le narrateur est mandaté par l’ONU pour interviewer différentes personnes, de tout horizon, de tout lieu, afin de construire un rapport permettant d’établir comment, a posteriori, cette crise a été gérée. Le narrateur raconte qu’il a rendu un travail concis, sélectionnant un nombre restreint de ces entrevues. Toutefois, devant la qualité de ces entretiens, il décide d’en livrer l’ensemble à qui voudra les lire : c’est cela que vous lisez. Il vous les présente dans l’ordre chronologique, du patient zéro jusqu’au dénouement, que je vous laisserai découvrir.
C’est là toute la force de l’œuvre. Dès le premier témoignage, vous êtes happé par la diversité des histoires et les différents points de vue adoptés. À chaque fin de chapitre, vous vous dites que c’est criant de réalisme et que si nous devions subir cet évènement, aussi improbable soit-il, c’est sans doute comme cela que ça se déroulerait.
C’est simple, j’ai commencé WWZ un soir à 20 h, je l’ai terminé le lendemain à 8 h ; nuit blanche. Je n’ai simplement pas pu décrocher et c’est un des rares ouvrages, avec Gagner la guerre, que j’ai relu. Toujours avec le même étonnement et le même appétit.
WWZ m’a énormément influencé lors de l’écriture de JONAS, notamment dans ma volonté de rendre une atmosphère la plus réaliste possible. Je souhaite reproduire chez vous, futurs lecteurs, cette même impression que j’ai ressentie en le lisant et qui m’a fait plonger dans l’histoire : l’impression que chaque situation pourrait se dérouler de la même manière dans la réalité.
N’oubliez pas, si vous croisez un zombie : La tête, c’est bien, les rotules, c’est pas nul…
À bientôt.
Bonsoir à tous,
Ce soir, dans mon billet d’influence, je vais vous parler de ma série préférée. Rassurez-vous, je ne vais pas vous rebattre les oreilles avec Games of Thrones, car je pense que beaucoup de choses ont déjà été dites sur celle-ci et que si je devais en parler, je passerais plutôt par les livres.
Non, ce soir, je vais vous parler de CHERNOBYL.
Cette série, produite par HBO, est un format minisérie de 5 épisodes d’une heure. Un format dans lequel excelle d’ailleurs ce producteur. Elle décrit les événements précédents immédiatement l’explosion du réacteur n° 4 dû à la fusion du cœur, jusqu’à deux ans après, si mes souvenirs sont bons.
Cette série m’a cueilli un soir, un peu par hasard, alors que je laissais la télévision tourner en fond sonore et que j’étais occupé à tout autre chose. Je me souviens avoir lancé le premier épisode sur son seul nom, l’air un peu goguenard, en pensant que j’allais regarder d’un œil distrait une série russe ou ukrainienne avec des jeux d’acteurs anecdotiques et une réalité historique pour le moins patriotique.
Eh bien ! au bout de cinq minutes, j’arrêtai tout ce que je faisais et me laissai complètement absorber par le spectacle.
Le fait que la série soit basée sur des faits historiques ne facilite pas le traitement, au contraire. Difficile de trouver un équilibre subtil entre spectacle et faits avérés et la série a parfois été critiquée, peut-être à juste titre, sur l’exagération de certains phénomènes dus à la radioactivité. Mais les différentes autorités politiques de l’époque, y compris françaises, n’ont-elles pas fait la même chose en la minimisant ?
Dans Chernobyl, le réalisme est au service de la tension dramatique. On y voit l’horreur d’une situation qui a failli dégénérer dans des proportions bibliques mêlées à de véritables moments de bravoure. À l’image de ces quatre hommes qui, en simples combinaisons, se sont rendus dans les entrailles du site afin d’ouvrir les vannes permettant l’évacuation de l’eau de refroidissement. S’ils ne l’avaient pas fait, le corium, le cœur fondu du réacteur, serait tombé dans une piscine pleine d’eau et aurait déclenché une explosion de plusieurs mégatonnes, rendant une partie de l’Europe de l’Est inhabitable. Beaucoup de femmes et d’hommes ont sacrifié leur vie lors de cet accident nucléaire, parfois en pleine conscience. Je pense que cette série a su leur rendre hommage.
Bien que mon manuscrit fut très avancé lors de la diffusion de Chernobyl, la série m’a fait réfléchir plus profondément sur un des thèmes de mon livre : l’inéluctabilité d’une situation dont chaque individu, chaque groupe, doit choisir la manière de l’affronter.
À bientôt.
Bonsoir,
Pour ce billet, je ne vais pas partager avec vous un livre, une série ou un univers qui m’a influencé, mais le site d’un autre auteur qu’il dédie aux techniques d’écriture. Ce mercredi, laissons les dorures léchées du décorum pour mettre un peu les mains dans le cambouis.
Avant tout, des auteurs bourrés d’imagination, il y en a foule. Des auteurs qui savent transmettre une vision claire, réaliste et agréable à lire pour leurs lecteurs, il y en a moins.
C’est là qu’une bonne technique d’écriture peut faire la différence. Dans le but d’améliorer la mienne (encore très perfectible à l’heure où j’écris ces mots) j’ai épluché un nombre encyclopédique d’articles. J’en ai retenu deux conseils importants que tout auteur expérimenté vous donnera et qui finalement vont de soi :
– Lire beaucoup.
– Écrire davantage.
Plus facile à dire qu’à faire, surtout lorsqu’on travaille à côté. Toutefois, aller profiter des conseils et méthodes d’autres auteurs permet de vous jeter dans la bataille avec un minimum de principes et évite que vous vous découragiez.
Et pour cela, j’ai trouvé rapidement un site très utile, celui de
Stéphane Arnier, un auteur de fantasy.
https://arnierblog.wordpress.com/a-propos-de-ce-blog/
Stéphane Arnier se dit lui-même architecte quand moi je suis résolument jardinier. Si vous ne connaissez pas la différence, elle tient simplement au fait que l’architecte va prévoir un plan très précis et détaillé de son ouvrage avant de coucher la moindre ligne, alors qu’un jardinier va se laisser emmener par son histoire au fur et à mesure qu’il l’écrit. C’est évidemment plus complexe que cela et nous ne sommes jamais tout à fait l’un ou l’autre.
Je ne suis pas toujours d’accord avec son propos, ou sa vision parfois péremptoire de la manière d’écrire des histoires, mais le côté très organisé de ses articles et de son site force l’admiration. Pour vous donner un exemple de ce qui nous différencie, sachez que j’écris ce billet comme il me vient, avec comme simple point de départ la volonté de parler de techniques d’écriture ; et je dois bien constater que je m’éloigne du sujet. Cela a du bon de se laisser dériver, mais il est tout aussi important de savoir se structurer, même si c’est a posteriori ; revenir sur son histoire pour la consolider et en améliorer la cohérence.
Stéphane Arnier pense d’ailleurs que ses conseils sont davantage adaptés aux auteurs structurés comme lui. C’est le premier point sur lequel je ne suis pas d’accord : ils ont permis au jardinier que je suis de faire fleurir son histoire sur un bon terreau.
J’ai beaucoup lu ses conseils sur la manière de construire une histoire, notamment ceux sur la dramaturgie et la narration. Mais ce sont ceux sur le style qui m’ont le plus directement influencé : ils m’ont permis d’améliorer celui-ci en évitant les lourdeurs faites d’un nombre trop important d’adverbes, de verbes ternes ou de pronoms indéfinis.
En ce qui concerne la manière de construire les intrigues et surtout les personnages, je pense contrairement à lui, qu’il ne faut pas mettre trop de réglages dans la machinerie, au risque de ne plus savoir se surprendre ou surprendre ses lecteurs.
Mais bon, il a écrit plusieurs livres quand je ne suis qu’en cours d’édition du premier…
A bientôt.
Bonsoir,
Je ne savais pas trop quoi écrire pour ce billet du mercredi. J’avais plusieurs petites idées en tête, mais rien qui me permette de remplir un article un tant soit peu intéressant.
Puis ce dimanche, j’ai reçu l’article hebdomadaire de Jérôme Vialleton, un auteur auto-édité qui tient un site de conseils sur l’écriture, et tout ce qu’il y a autour de celle-ci.
J’ai donc écrit ce billet avant de le programmer pour ce mercredi 18 h. C’est une des premières choses que j’ai apprises en lisant ses articles… Ça paraîtra peut-être évident pour certains d’entre vous, habitués des réseaux sociaux, mais pour ma part, c’est ma première page Facebook… Il faut bien commencer un jour. ( D’ailleurs, ma femme vient de m’informer qu’on ne pouvait pas épingler deux publications, quelle déconvenue !)
Soyons francs : Jérôme a une connaissance approfondie de la gestion des réseaux sociaux et du marketing du livre, quand moi je bricole un peu. D’ailleurs, je dois appliquer 10 % des conseils que j’ai lu sur ses différents articles. Si j’apprécie de partager avec vous mon univers littéraire et mes diverses influences, je ne suis, ni un community manager, ni un fan absolu du marketing relationnel. J’ai tendance à gérer cet outil à l’instinct ou à l’envi, en gardant néanmoins deux ou trois principes en tête. Et parmi ceux-ci, celui de ne pas y passer tout mon temps. Voilà pourquoi j’essaie d’écrire mes articles le dimanche, puis de les programmer.
Dans mon précédent article sur Stéphane Arnier et son site, je vous disais que j’étais assez différent de l’auteur en termes de méthodologie d’écriture. Eh bien ! C’est pareil avec Jérôme Vialleton. À ce jour, je n’ai ni l’envie ni la compétence pour mettre en branle toute la stratégie marketing qu’il déploie pour ses ouvrages et pour se faire connaître. Il est, je suppose, très bien organisé et avec une excellente capacité de travail, puisqu’il arrive à pondre des articles de fond très intéressant et des livres. Vous trouverez ci-dessous un florilège non exhaustif de ses articles et conseils :
https://ecrire-et-etre-lu.com/category/categories-darticles/.
Parmi tous ces articles, il y a des conseils sur l’amélioration de l’organisation et de la méthodologie, comme l’article de ce dimanche sur l’apprentissage des compétences. D’autres sur des conseils d’écriture plus classiques, et enfin un grand nombre sur le marketing et la communication. Je dois avouer que certains de ces derniers sont assez flippants, comme « Comment valider son idée de roman. » Je vous laisse découvrir…
Toujours est-il qu’une fois de plus, si je ne suis pas forcément en accord avec tout ce qui est dit, ni en capacité de tout appliquer, il est intéressant de voir ce que font d’autres auteurs dans le domaine du livre, et pas seulement pour noircir des pages.
À bientôt.
Ce mercredi, dans mon billet d’influence, je vais vous parler du film « Le jour d’après » de Roland Emmerich. J’entends déjà les cris d’orfraie de certains :
— Bouahaha ! Le type nous vend « Gagner la guerre » et « Chernobyl », pour ensuite nous pondre un article sur « Le jour d’après » : Il a épuisé tous ses sujets ou quoi ?
Non, pas encore, je vous rassure, même si au rythme d’un article par semaine, je n’ai pas encore trouvé tous mes sujets cela dit.
Si je vous parle « Du jour d’après », c’est que ce film a eu une influence notable sur l’écriture de Jonas. Et dans des aspects parfois surprenants.
En premier lieu, j’estime que c’est un bon film. Il remplit son rôle de divertissement et nous interrogeait déjà, en 2004, sur les conséquences d’un dérèglement climatique à l’échelle mondiale. Je rappelle que si à cette époque, cette notion était connue, elle n’occupait pas encore les conversations ni la place dans les médias qu’on lui connait aujourd’hui.
Ce que j’aime dans ce film, c’est le postulat de départ qui se veut réaliste et participe à nous immerger dans l’histoire. Pour résumer, le réchauffement des températures a occasionné une rupture gigantesque de la banquise arctique, qui dérivant dans l’Atlantique, a rompu le circuit du Gulf Stream, un courant océanique qui fait du climat de la France, par exemple, un des plus agréables au monde. Ce courant océanique disparu, le climat se refroidit subitement et provoque des cyclones polaires un peu partout au nord de la planète. À noter que cette théorie est considérée comme une « hypothèse haute » du réchauffement climatique, et qu’elle a bénéficié d’études plutôt sérieuses.
Si le film n’est pas exempt de défauts ; il sacrifie notamment au sensationnalisme avec des incohérences climatiques, dont une vague de près de 80 mètres qui déferle sur New York, ce qui n’est pas crédible ; Il a la qualité des bons films du genre : un scénario qui tient la route. Il suffit de le comparer à « 2012 » et « Geostorm » pourvus chacun d’un scénario bancal, pour tout de suite comprendre ce qui différencie un bon d’un mauvais film dans ce genre cinématographique.
Vous l’aurez deviné, « Le jour d’après » m’a incité à
réfléchir un scénario cohérent et réaliste, tout en
évitant les écueils de scènes improbables qui
pourraient desservir l’histoire ou le sentiment
d’immersion du lecteur : quand vous souhaitez faire
déferler un tsunami de 80 mètres, préparez bien votre coup…
Visuellement, le film m’a énormément aidé dans quelques descriptions majeures, celle de l’introduction par exemple. Je vous encourage à la relire puis à regarder les photos de la publication.
Enfin, lorsque je parlais à des gens de mon projet de livre, que je leur détaillais les scénarios possibles, la comparaison avec « Le jour d’après » revenait souvent. J’ai donc pris certains poncifs à contrepied et tenté de monter une histoire originale. Ainsi, Marck, mon personnage principal, est un homme certes doué, mais un peu pommé et constamment sur la brèche, au contraire de Jack Hall (Dennis Quaid), très propret et responsable.
À bientôt.