Merci pour votre intérêt, et bonne lecture.
Ici vous retrouverez mes "billets" à propos de mon roman "Jonas",
chronologiquement, publiés chaque dimanche sur ma page facebook !
Auteur
858 119 signes
142 381 mots
424 pages
47 chapitres
5 bêta-lecteurs
4 versions
2 ans d'écriture
1 titre...
... Jonas.
Aujourd’hui, j’inaugure un premier billet sur mes bêta-lecteurs. Un bêta-lecteur, c’est une personne qui lit votre manuscrit et vous en fait une critique franche, mais constructive. Il est primordial que ces premiers lecteurs soient bienveillants. Il est important qu’ils vous pointent tous les aspects de votre roman qui peuvent poser problème, mais sans jamais donner leur propre solution ( c’est plus dur qu’il y parait ).
Un adage dit d’ailleurs : « si un lecteur te signale qu’il y a un problème à un endroit de ton livre, neuf fois sur dix il aura raison ; s’il te suggère une solution pour remédier au problème, neuf fois sur dix il aura tort. »
C’est sans doute un peu exagéré, mais c’est l’essence même d’une bonne bêta-lecture
.
Concernant Jonas, j’ai eu la chance de bénéficier des retours de cinq bêta-lecteurs, et je vais vous présenter chacune et chacun d’entre eux au cours des prochaines semaines. Le billet commencera invariablement par un petit dialogue humoristique et scénarisé entre le bêta-lecteur et moi. Une explication rapide des raisons pour lesquelles je l’ai choisi et ce que sa lecture m’a apporté. Et enfin une petite interview permettant de mieux le connaître.
– Salut Fabien ! Je t’apporte la dernière version de Jonas…
– Ah ! super.
– Tu penses commencer ta bêta-lecture dans les prochains jours ?
– Non.
– Ah ? Et tu penses la commencer quand ?
– Dans deux semaines, je pense…
– D’accord… tu n’auras pas le temps avant ? Trop de boulot ?
– Non, non, mais je ne lis que dans l’avion.
– Ah ! OK. Et tu comptes voyager beaucoup ? Parce qu’il est plutôt dense le manuscrit…
– Oui, ne t’inquiète pas. Je pars en Afrique du Sud, 12 heures d’avion. Ensuite, je fais un crochet par le Mozambique, puis je monte en Turquie. Je repars deux jours après pour Zagreb et j’ai aussi un rendez-vous en Pologne…
– Cool…
* * *
Fabien a la lecture un peu bohème. Il lit assez peu, surtout en voyage, et se lasse vite si l’histoire ne l’emballe pas. C’est ce trait particulier qui m’intéressait chez lui. Moins qu’un retour précis et technique sur le manuscrit, c’est plutôt l’avis général d’un lecteur occasionnel que je voulais. Je souhaitais notamment savoir s’il avait décroché à certains moments, par ennui ou par incompréhension. En ce sens, il m’a rassuré.
* * *
– Fabien, peux-tu te présenter à mes futurs lecteurs ?
– Bonjour. Moi, c’est Fab, un beau gars de 1,96 m, âgé 33 ans. J’habite à La Rochelle et je suis responsable export pour un fabricant d’équipements sur une zone de trois continents.
– Tu voyages beaucoup alors, où vas-tu plus particulièrement ?
– Ne m’en parles pas, je voyage entre trois et quatre semaines par mois, je ne me plains pas c’est génial ; une semaine en Pologne sous la neige et la semaine qui suit sous le soleil en Arabie Saoudite. Je rencontre de nombreuses cultures et chacune m’apporte ses différences et ses richesses.
– Quel lecteur es-tu ?
– Un lecteur occasionnel, la majeure partie du temps, je lis des ouvrages de fantasy. Un de mes préférés : le sorceleur de Andrzej Sapkowski, mais aussi des quotidiens économiques et quelques revues scientifiques.
– Tu as des activités en dehors du travail, des passions peut-être ?
– J’adore la plongée sous-marine, je pourrais ne faire que ça tous les jours. Actuellement, je suis niveau 2 « advanced water », c’est à dire plongeur à 40 mètres.
– Et en parlant de plongée, comment s’est déroulée celle dans Jonas ?
– Malgré un sujet qui n’est pas le mien, je me suis immergé complètement dans l’histoire. Je me suis régalé dans la lecture de cet ouvrage, aussi intrigant et angoissant de par le personnage principal, que par la menace indistincte de l’ouragan.
Bonsoir à tous,
C’est avec beaucoup de fierté et une certaine fébrilité que je vous révèle la couverture de Jonas.
Je voudrais avant tout remercier mon illustratrice, Tiphaine Léard, qui a su en quelques échanges par mail, capter la projection que je me faisais de la couverture pour me la livrer telle que vous la voyez.
Tout a commencé par un échange d’idée autour du visuel que je souhaitais, et qui consistait en un énorme ouragan s’apprêtant à déferler sur la côte Est des États-Unis. À l’origine, je voulais l’ouragan ET la côte sur la première de couverture, mais Tiphaine m’a très habilement suggéré de n’y faire figurer que l’ouragan et de réaliser une continuité dans l’illustration plaçant la côte américaine en quatrième de couverture, là où se trouve le résumé du livre.
Quelques semaines après, Tiphaine m’a remis deux croquis en noir et blanc (photos 2 et 3). Le premier où on ne voit que la première de couverture et le second où apparaît le gabarit dans sont intégralité, avec la quatrième de couverture et une sorte de quadrillage permettant de distinguer, notamment, le dos du livre.
S’en est suivi un nouvel échange durant lequel nous avons déterminé qu’il faudrait bien redéfinir l’œil de l’ouragan qui fait office de « o » pour Jonas. Je lui ai également demandé de « remonter » la géographie des États-Unis afin que la course de l’ouragan soit cohérente avec l’histoire. Après ces quelques allers-retours, j’ai validé l’illustration.
Tiphaine est ensuite revenue vers moi avec l’illustration colorisée. L’une avec des effets un peu bleutés, pour un côté plus dramatique (photo 4) et l’autre sans effet bleuté, plus réaliste (photo 5). J’ai opté pour cette seconde.
Enfin, elle m’a livré la version définitive en haute définition (photo 6, 7 et 8) que vous pouvez voir également en haut de ma page auteur et sur la première image de ce billet.
Quelques informations factuelles seront implémentées d'ici quelques semaines, mais l'essentiel est là.
Le lien ci-dessous vous mènera sur le site de Tiphaine, si vous souhaitez davantage découvrir son travail :
L’ouragan se lève, oserez-vous l’affronter ?
— C’est la dernière version de ton manuscrit, mon chéri ?
— Oui…
— Je peux le lire ?
— Oui, si tu veux.
— Je veux dire que j’aimerai faire ta bêta-lecture…
— Ah… Écoute, je suis pas trop chaud. Comment dire ? J’ai peur qu’il y ait trop de subjectivité, que le côté affectif prenne trop de place…
— Eh ! Thomas, si ton manuscrit c’est de la merde, je te le dirai.
— C’est bien ce que je disais…
* * *
Comme vous l’avez compris, je n’étais pas du tout convaincu à l’idée que Julie, ma compagne, fasse la bêta-lecture de Jonas. J’avais peur que l’objectivité de ses retours soit impactée par notre relation de couple. Soit qu’elle n’ose pas me faire les critiques nécessaires, soit que je les accepte tout simplement mal ou les déconsidère. Devant l’insistance de Julie, j’ai cédé… et grand bien m’en a pris. Julie a su m’apporter la vision d’une lectrice occasionnelle et pas du tout consommatrice de ma littérature. Elle a su me dire quand elle était perdue par l’intrigue ou certaines notions que j’aborde et m’a permis de mieux baliser mon récit afin de ne laisser personne personne sur le bord du chemin. Mieux, elle a su détecter plusieurs incohérences que mes autres bêta-lecteurs et moi-même n’avions pas vues. A posteriori, je me suis rendu compte que de nombreux auteurs avaient comme premier lecteur leur conjoint. Le plus bel exemple en est Stephen King, dont la première lectrice de ses manuscrits est sa femme, et elle n’est pas tendre. Pour la petite histoire, ce fut elle qui récupéra le manuscrit de « Carrie au bal du diable » que son écrivain de mari avait mis à la corbeille et qu’elle envoya à un éditeur…
* * *
— Julie, peux-tu te présenter à mes futurs lecteurs ?
— Pas facile de se présenter en fait… Heu, Julie, 35 ans, compagne de Thomas, hyperactive et hyperémotive, toujours en mouvement avec un emploi du temps à faire pâlir un ministre !
— Ah ! C’est pour cela qu’on ne se voit jamais ? C’est quoi dans les faits, ton emploi du temps ?
— Hahaha ! Je dirais que j’ai une double vie en fait ! Je suis dessinatrice métreuse chez un constructeur de maisons individuelles le jour ; et chanteuse la nuit (et les weekends, et parfois aussi quelques après-midi en fait !). En dehors de ça, je suis une touche à tout. J’ai essayé de me mettre à plusieurs instruments de musique, je pratique la pole dance et d’autres sports associés, je suis une bricoleuse invétérée et je me lance dans tout un tas de projets !
— Et tu trouves le temps de lire dans tout ça ? D’ailleurs quel roman as-tu lu en dernier et que peux-tu m’en dire ?
— Bah en fait, non ! J’aime beaucoup lire, mais je fais tellement de choses que j’ai du mal à glisser un moment lecture. Je lisais beaucoup quand j’étais petite et quand j’étais étudiante. Néanmoins, sûrement à cause de mon hyperémotivité, quand je m’éprends d’un bouquin, je m’y jette à corps perdu. J’ai notamment lu et relu la saga Harry Potter, et en anglais s’il vous plaît ! En dernier, j’ai dû lire la saga Labyrinthe, je crois… Thomas vous dirait que je lis de la littérature d’ado !
— Oui, je confirme, ce n’est pas trop ma came, comme j’aime à dire, et c’est assez loin de ce que j’écris. D’ailleurs, Jonas n’est pas vraiment ton style littéraire de prédilection : ça ne t’a pas posé de soucis ?
— En fait, pas du tout. J’ai vraiment insisté pour le lire, car tu n’en avais pas très envie. Tu avais peur que je ne puisse pas tenir les délais de retour de ma lecture à cause de mon emploi du temps. J’avais décidé de lire un ou deux chapitres chaque soir… En fait, je l’ai dévoré ! J’avais du mal à me décider à éteindre la lumière ! Même si le thème est fouillé et que tu abordes des faits plutôt scientifiques, j’ai été captée par l’histoire.
— Bonjour, Marie-Noëlle, tu as eu le temps de finir la bêta-lecture de Jonas ?
– Oui. Tiens, je te rends le manuscrit annoté.
– Merci. Ça signifie quoi les paragraphes que tu as mis entre parenthèses ?
— Ce sont des passages qui, selon moi, alourdissent le texte ou ralentissent inutilement l’action.
— Y’en a pas mal quand même…
— Oui, y’en a pas mal…
— …
— Bon, relis ce passage, là, et dis-moi ce qu’il apporte au lecteur sur la situation, l’intrigue ou encore l’état d’esprit des personnages.
— … rien.
— Ben voilà, tu sais ce qu’il te reste à faire…
* * *
Marie-Noëlle est une grosse lectrice. De celles qui commencent plusieurs livres, comme moi, mais les finissent ( pas comme moi ). Elle possède une culture littéraire assez impressionnante, étant lectrice régulière d’auteurs que je n’ai jamais étudiés qu’au collège et au lycée. Elle a des goûts très diversifiés, mais est exigeante et d’une saine franchise. Autant vous dire que j’avais les miquettes lorsque je lui ai remis mon manuscrit. Passer derrière Honoré de Balzac et sa Comédie humaine ou Isaac Asimov et son cycle de Fondation ne représentait pas une sinécure… C’est également pour ces raisons que je suis allé la trouver, pour me confronter au point de vue exigeant d’une lectrice assidue. Et je puis vous dire que j’ai eu ce que j’étais venu chercher. Marie-Noëlle est la bêta-lectrice qui m’a fait le plus me remettre en question et revoir mes écrits, notamment en supprimant beaucoup de passages superflus. Imaginez, elle a contribué à me faire enlever pas moins de 12 000 mots sur un tapuscrit qui en comptait 150 000. D’où son surnom de l’élagueuse. Outre ses autres retours critiques, Marie-Noëlle a parfaitement rempli son rôle de bêta-lectrice en pointant ce qui posait problème sans jamais s’ingérer dans mon travail. Son retour, dans l’ensemble très positif, a participé également à me rassurer.
* * *
— Marie-Noëlle, peux-tu te présenter à mes futurs lecteurs ?
Bonjour, je m’appelle Marie-Noëlle, mariée, deux enfants. Infirmière de mon état, mais avec beaucoup de temps libre forcé depuis quelques mois. Cela m’a permis de m’adonner à ma boulimie de lecture.
— Tu lis beaucoup ?
Oui et de tout. De la littérature du 19e à la science-fiction au sens large, en passant par le polar. Mes auteurs préférés sont Balzac, Maupassant, mais aussi Isaac Asimov. Douglas Kennedy également en littérature américaine…
— Tu sais que je ne connais ni n’ai lu aucun de ces auteurs, hormis Asimov ?
Non.
— Parle-m’en et dis-moi lesquels de leurs livres tu aimes ?
Tout pour Balzac et Maupassant, je trouve que leur description de la nature humaine reste extrêmement moderne. J’ai beaucoup de tendresse pour la littérature enfant, ayant biberonné mes gamins à l’aide de ces livres. Concernant Asimov, j’adore le cycle des robots et celui de fondation qui ont un effet page turner sur moi.
— Oui, on me dit dans l’oreillette que tu les aurais lus plusieurs fois ? Combien ?
Je ne suis pas sûre, mais je pense que j’ai lu trois fois chaque cycle.
— Ah oui, quand même. D’autres lectures plus récentes ?
Dernier coup de cœur en date : Liane Moriarty, auteure australienne. Des personnages fouillés et une histoire extrêmement bien construite, un peu dans le style de Desperates housewife ; un petit univers en vase clos plein de petits secrets. En ce moment, je m’intéresse un peu plus à la BD et aux romans graphiques. Autre coup de cœur du moment, les romans graphiques de Camille Jourdy (Juliette, les fantômes reviennent au printemps ; Rosalie Blum)
— C’est quoi comme style ?
Une chronique sociale sous forme de roman graphique, mais pas glauque : la vraie vie des vraies gens, avec un dessin et une plume juste. Très sobre.
— D’autres activités ou passion ?
On peut dire que je suis mélomane : j’écoute de tout, de l’opéra au punk, en passant par le Glam rock. Je suis bien sûr cinéphile et amatrice de série. J'adore Chernobyl, comme toi. Ce n’est pas original, mais j’ai adoré Games of Thrones et Blacklist. J’aime les documentaires historiques et politiques. Par contre, J’EXECRE LA MODE ACTUELLE DES ROMANS FEELGOOD ! Ils sont souvent médiocres et survendus.
— Du coup, je suis rassuré, Jonas n’est pas vraiment feelgood ?
Clairement. Une belle découverte en termes de construction et de syntaxe, ce qui n’est pas si évident à trouver dans la littérature actuelle, et un travail de documentation et de recherche titanesque qui donne toute sa cohérence à l’histoire.
— Salut, Michèle, tu as pu finir la bêta-lecture de Jonas ?
— Oui, je vais te renvoyer le manuscrit dans la semaine.
— OK, j’ai hâte de regarder tout ça ! Est-ce qu’on peut faire un point
rapide par téléphone? J’aimerais avoir tes premiers retours de vive voix.
— Oui, bien sûr. Tu es prêt ?
— Oui.
— Bon ! Tu nous tiens trop la main…
— Comment ça ?
— Faut que tu nous laisses faire notre travail de lecteur. Tu es trop précis, tu ne nous laisses pas l’opportunité d’imaginer ce que sont les personnages et les situations. Tu dois nous laisser un peu dans le vague pour qu’on se monte notre propre image mentale des scènes et des acteurs.
— D’accord. Et tu n’as pas peur que le lecteur s’y perde s’il n’est pas assez guidé ?
— Thomas, tu écris pour des enfants ?
— Euh… pas vraiment.
— Nous sommes d’accord.
— Au fait, tu as pu remplir mon petit questionnaire de bêta-lecture ?
— Ah ! tu m’emmerdes avec ton questionnaire. Je t’ai dit ce que j’avais à te dire ; j’ai apprécié la lecture et j’ai compris ce que j’ai compris. J’ai pas envie de remplir un formulaire…
* * *
Vous l’aurez deviné, Michèle ne se laisse pas trop embêter. Elle aime bien que les auteurs n’entravent pas sa liberté de lectrice avec des mots inutiles. Elle n’aime pas lire qu’une pêche est ronde, duveteuse et odorante, elle aime lire… une pêche. Ainsi, comme elle le dit si bien, elle peut faire sa part du travail en imaginant elle-même certaines situations ou descriptions. Avec Marie-Noëlle, Michèle est la bêta-lectrice qui m’a fait reprendre le plus mon récit. Mais si avec la première j’étais dans le macro, mettant des passages entiers à la broyeuse, avec Michèle, ce fut plutôt une approche chirurgicale. Ainsi, j’ai retiré un nombre notable d’incises inutiles, d’adjectifs surnuméraires ou de descriptions trop détaillées, fluidifiant le récit tout en laissant aux lecteurs la possibilité de s’immerger dans le récit.
* * *
- Bonjour Michèle, peux-tu te présenter à mes futurs lecteurs ?
Bonjour, Mariée, quatre enfants. Quatre garçons, il faut préciser, ça impressionne !
Amoureuse de la littérature depuis toujours, baignée dans la littérature jeunesse, albums surtout pendant.. euh.. 20 ans. La famille a vécu au rythme des Ponti, Ramos, Jolibois, Stehr et autre Corentin, je voudrais tous les citer ! Un monde qui nous a accompagnés pendant un petit moment et c’est important, car la littérature c’est ça, un monde parallèle qui vous accompagne, vous met en joie, vous attriste, vous rassure ou vous fait douter, un monde qui ne vous quitte pas. Adepte principalement de romans, je suis très sensible à l’écriture, à son pouvoir hypnotique, et me plonge dans la lecture comme on pousse une porte et qu’on plonge dans un autre monde ! J’aime découvrir les personnages et les lieux, et même dans les descriptions j’aime garder ma liberté d’imagination.
- Quel est le dernier livre qui t’a subjugué ?
Je viens de finir le dernier Lemaitre que j’ai beaucoup aimé. Le Meurtre du Commander de Murakami m’a aussi subjugué par sa construction, par la poésie de l’écriture, le style épuré et riche et la place qu’il laisse au lecteur.
- C’est quel style de littérature ?
Japonaise.
- J’avais deviné. Roman historique, d’aventures, dramatique ?
Roman psychologique et dramatique.
- Tu me résumes l’histoire en deux ou trois phrases ?
C’est l’histoire d’un homme un peu perdu qui se retrouve à vivre dans la maison d’un peintre, au côté de ses peintures, dont une en particulier, Le Meurtre du Commandeur ; ou comment l’art va entrer dans sa vie et l’accompagner aux portes de l’irréel.
- Tu as d’autres passions que les livres ?
Ma famille, les voyages. Puis, sans être une passion, mais un vrai centre d’intérêt : la pédagogie, les sciences de l’éducation.
- Oui, c’est vrai ! On n’a pas parlé de ton métier, je crois. Tu es enseignante, n’est-ce pas ?
C’est cela, j’enseigne l’anglais depuis 20 ans !
C’est en collège où je m’éclate le plus, même si c’est parfois très difficile !
- Il me semble aussi que tu as participé à la création d’une librairie. Peux-tu m’en dire plus ?
Il y a deux ans, une amie m a demandé si je voulais me lancer dans un grand projet avec elle : ouvrir une librairie. Un rêve pour elle comme pour moi ! Pendant un an et demi, nous avons travaillé sur la librairie dont nous avions envie, les listes de livres que nous allions commander, le choix du lieu, puis est venue l’ouverture début novembre 2018, et la préparation de Noël : une formidable aventure !
http://www.librairie-sommieres.com/
- Mon rêve à moi aussi, tu y travailles de temps en temps, en soutien, les w-e ? Tu en as le temps au moins ?
Je n’en ai plus le temps depuis que nous avons déménagé en juin ; j’habite Toulouse, La Petite Librairie est dans le Gard.
- Ah ! effectivement. En parlant de librairie, tu penses que Jonas à sa place dans l’une d’entre elles ?
Bien sûr qu’il y a sa place et le libraire a son rôle à jouer pour le défendre.
- Et toi, en tant que bêta-lectrice/libraire/professeur de langue ( que de casquettes ! ), tu en as pensé quoi ?
J’ai aimé l’intrigue, j’ai aimé le personnage principal qui se cherche, qui n’est pas parfait, le rythme insufflé par Jonas, le vent qui pousse les personnages dans leurs retranchements. J’ai aimé aussi le rôle des femmes : elles sont fortes, courageuses et libres !
— Salut Guillaume, ça va ?
— Oui et toi ? Comment avance la conception de ton livre ?
— Ça progresse. Justement, tu m'avais dit de venir te voir avec les
devis de l'imprimeur, histoire de ne pas me faire roucouler...
— Oui, vas-y, montre-moi tout ça.
— Comme tu vois, il y a trois versions. Une proposant un format A5 de 624 pages, une, un format A5 de 550 pages et une dernière au format plus grand de 24 x 15 et de 490 pages. Je pensais opter pour le grand format, pour limiter l'épaisseur du bouquin...
— Non.
— Euh, non ?
— Non. Un bouquin, c'est petit et gros.
— Un peu comme moi, tu veux dire ? C'est un peu péremptoire, tu ne trouves pas ?
— Oui, mais c'est justifié. Oublie ton grand format. Le format A5, c'est bien, ça se transporte plus facilement. Maintenant, viens avec moi. Regarde ces deux bouquins, lequel remarques-tu le plus dans le rayon ?
— Le plus gros effectivement. Mais 624 pages, ça risque pas de faire un peu peur ? 550 pages, c'est pas plus raisonnable ?
— Stephen King vend des pavés à des millions d'exemplaires... En plus, la police sera plus grande, les gens auront l'impression de dévorer ton livre !
— Bon, ben si Stephen le fait, on y va alors...
* * *
Je fus assez content de mon coup lorsque Guillaume accepta de me bêta-lire. Il faut dire que j'y suis allé au culot avec lui. je le connaissais encore peu à l'époque et lorsque je me ramenai comme une fleur et lui présentai mon manuscrit, il le prit. Je me rendis compte par la suite que je le lui avais donné en pleine rentrée littéraire et que je lui demandai un retour en pleine préparation de Noël. Il est comme ça Guillaume, il est généreux et s'enthousiasme pour tout. En tant que patron d'une librairie et ancien des métiers de l'édition, ses conseils m'ont à chaque fois été précieux. Et pas seulement sur mon manuscrit, où il a su me distiller ses conseils précis et savants, mais aussi sur tout ce qui entoure la conception et l'édition d'un livre...
* * *
- Bonjour Guillaume, peux-tu te présenter à mes futurs lecteurs ?
J'ai 41 ans, et je suis directeur de la librairie des rebelles ordinaires. J'ai fait beaucoup d'autres activités quand j'étais sur Paris, notamment dans l'événementiel, l'édition et la librairie.
- D'accord, tu as travaillé pour des éditeurs connus ?
Je travaillais pour le groupe Hachette et Acte Sud, j'ai fait beaucoup d'assistanat d'édition et de relecture, en freelance, au manuscrit ou à la pige, ou en en tant que salarié. Le fait d'être salarié était plus confortable surtout à Paris. J'ai été organisateur de soirée, barman et gérant ainsi que responsable de sécurité et d'accueil.
- Responsable de sécurité ? Je ne t'imaginais pas dans ce métier, c'est étonnant.
Bien que j'y sois venu par les arts martiaux, c'était un métier de prévention et pas d'action. Il faut être pédagogue et une soirée ne se passe jamais aussi bien que lorsqu'il n'y a pas eu d’événements conflictuels.
- Que pratiques-tu comme arts martiaux ?
J'ai commence réellement a 15 ans. je suis passé par plein de disciplines différentes : self defense, close combat, boxe thaï, ou des pratiques plus internes comme l'aïkido.
- Tu as pratiqué longtemps l'aïkido ?
Oui, durant 6 ans, au Paris aïkido club. Je suis premier dan. J'ai pratiqué par la suite mais c'était plus l'ambiance du club qui me faisait y rester.
- Tu continues en ce moment ?
Non, mais j'ai une salle dédiée au sport et je m’entraîne régulièrement avec des amis ou des connaissances de passage. La pratique en club me manque et j'espère pouvoir me dégager du temps.
- C'est vrai que tu es bien occupé. Avant de parler du reste ; tu es à La Rochelle depuis quand ?
Je suis natif de la ville. Mes parents ont divorcé et je suis parti avec ma mère sur Paris à l'âge de 2 ans. Je ne suis revenu qu'à l'âge de 35, il y a 6 ans.
- Tu as fait quoi à ton retour ?
Je voulais monter et gérer un club de boxe Thaï : il n'y en avait pas sur La Rochelle. Depuis, un très bon club s'est monté, le Kabuto. Mais j'ai saisi une autre opportunité, complètement par hasard : il y a avait un poste de libraire à prendre. J'ai fait ça durant 2 ans ce qui m'a réenthousiasmé pour ce métier au regard de mon expérience à Paris. Nous avons donc ouvert "les rebelles ordinaires" avec Bérangère.
- Quel âge à la librairie aujourd'hui ?
Elle aura trois ans en juin. Retrouvez-là sur :
https://www.facebook.com/LesRebellesOrdinaires/
- Quelle est ton empreinte, la marque distinctive des "rebelles ordinaires" ?
L'identité de la librairie repose sur trois choses : la gratuité possible de la lecture au sein de la librairie. C'est très important car le rapport marchand n'est plus la condition sine qua non. Ensuite, nous avons décidé d'une sélection alternative, nous mettons en avant la littérature de genre, des essais axés sur le changement de société ( économie, féminisme). Troisième point : une offre événementielle importante avec pour objectif globale de décomplexer les gens dans leur rapport avec le livre : "culture for the people".
- Et toi, tes genres littéraire ?
Littérature américaine et japonaise. Le polar, la SF et les essais. Je mets en avant ces genres. Je peux me le permettre dans la mesure où il y a déjà une offre généraliste.
- Tu penses que Jonas a une place dans ta librairie ?
Oui bien sûr, sans se poser la question.
- Peux-tu me dire en quelques mots ce que tu en a pensé ?
C'est un livre qui m'a surpris. J'ai vu passer beaucoup de manuscrits, et il y en a peu qui sont aussi aboutis. Certains ont quelques bonnes idées, mais malheureusement, le tout est enrobé de choses inutiles et c'est tout le travail de l'édition que de sortir ce qui est parasite du roman : du diamant brut au diamant tout court. Pour Jonas, le texte était déjà abouti dans sa structure et dans son style. Les personnages sont biens, l'intrigue est tenue. C'est un bon page-turner.
Bonsoir à tous,
Vous trouverez sur la page "Jonas" les liens vers cinq extraits de mon livre Jonas avant sa publication.
J'en profite pour vous dire que je suis en train d'étudier une solution d'enregistrement du livre à la BNF via l'AFNIL et vais contacter l'imprimeur pour mettre à jour un délai cohérent.
Par ailleurs, j'ai reçu ce jour le travail de ma correctrice professionnelle que je parcours. Prochaine étape : la mise en page.